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J’ai appris, un peu par surprise,  la fermeture annoncée et officielle de l’Eglise Sainte-Catherine ce 31 décembre 2011, soit demain… Je ne suis pas choqué de cette décision. On évoquait une fermeture prochaine depuis plusieurs mois. Néanmoins, je pensais que cette question allait été débattue publiquement au sein du Conseil Communal de la Ville de Bruxelles et qu’un projet de réaffectation allait se définir sereinement…

Je ne trouve pas illégitime la demande des « Amis de Sainte-Catherine » : Un débat public sur l’avenir de cette Eglise, ainsi que de toutes les autres qui pourraient être désacralisées, aurait déjà dû être mené au niveau communal et régional. Dans la mesure où les autorités publiques doivent financer largement ces lieux de culte, il semble de bonne gouvernance, qu’elles puissent influer sur leur gestion et donc sur l’organisation de leur fermeture éventuelle… Il est un peu facile de la part de la majorité en place de se cacher derrière les décisions duVicariat de Bruxelles.

Pour rappel, en Belgique le financement des cultes coute près de 250 millions euros aux contribuables. Un montant impressionnant quand on doit maitriser fermement les finances publiques en pleine crise économique. La principale source de financement est l’État fédéral qui prend notamment en charge le traitement des ministres du culte. Depuis le « Décret impérial du 30 décembre 1809 concernant les fabriques des églises » (cf. Moniteur belge) les Villes et Communes doivent également suppléer aux manques de revenus (art.36) des Fabriques d’Eglises (aujourd’hui des établissements de cultes). Elles doivent également verser une indemnité de logement lorsque celui-ci n’est pas fourni en nature aux ministres du culte. En bref (car l’objet de cet article n’est pas de débattre de l’opportunité de financer les cultes), ce financement coutent plusieurs centaines de milliers d’euros aux habitants de la Ville de Bruxelles.

Dans ce contexte, le Collège de la Ville, n’en déplaisent à certains membres de la majorité actuelle, doit poursuivre une politique claire de réaffectation des lieux de cultes peu fréquentés. La désacralisation du patrimoine de l’Eglise n’est pas un phénomène nouveau.  (Dès 2006, le projet Bethléem, mis sur pied suite à l’appel du Cardinal Danneels, visait l’affectation des biens d’Eglise inoccupés à l’habitat social, en collaboration avec des Agences Immobilières Sociales. (http://www.bethleem.be/1_projet_bethleem.html).

Une des conséquences graves de cette fermeture, en catastrophe, est l’absence de nouvelle vision/affectation du lieu, les prochains mois voire années…par manque de projets mais également par manque de moyens affectés au budget 2012 … Le Centre-Ville risque de voir à nouveau se développer un « Enorme chancre » au détriment des habitants et des commerçants ! Alors qu’il eut été possible d’anticiper cette décision et de commencer immédiatement des travaux adéquats…

Mais hélas, aujourd’hui, par manque d’anticipation, les autorités publiques commencent à  « examiner des idées de projets »… Certains parlent d’un marché couvert ! Pourquoi pas ? Les Jeunes MR de la Ville de Bruxelles avaient déjà, début 2007, débattu de la création d’un marché couvert dans l’actuel Palais du Midi, Boulevard Anspach… D’autres parlent de logements à l’Eglise Sainte-Catherine, d’un centre de culte œcuménique, d’une salle de concert de musique classique …

Cette nouvelle affectation doit être à la hauteur des développements socio-économiques nécessaires au centre-Ville ! Un débat doit avoir lieu notamment avec les habitants et commerçants de ces quartiers… Qu’en pensez-vous ?

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