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Ce 26 octobre, j’ai eu l’honneur de représenter le Collège et d’accueillir la Fondation Auschwitz à l’Hotel de Ville de Bruxelles. Vous trouverez ci-dessous mon discours pour cette occasion.

« Soucieuse de promouvoir les travaux scientifiques pluridisciplinaires, la Fondation Auschwitz attribue annuellement, depuis 1986, un « Prix Fondation Auschwitz » et, depuis 2002, un « Prix Fondation Auschwitz – Jacques Rozenberg » – en hommage à toutes les victimes des camps de concentration et d’extermination nazis – pour récompenser des recherches originales et inédites sur les processus historiques, sociaux, politiques, économiques, culturels et idéologiques qui ont engendré des crimes de masse, des crimes contre l’humanité et des génocides. »

(http://www.auschwitz.be/index.php/fr/activites/prix-internationaux-de-la-fondation)

 

Mon discours:

Monsieur l’Ambassadeur,
Mijnheer de staatssecretaris,
Monsieur le Président,
Mesdames,
Messieurs,

Het is een genoegen u hier te mogen ontvangen, in het stadshuis van Brussel, ter gelegenheid van de academsiche zitting voor de uitreiking van de prijzen van de Stichting Auschwitz 2016-2017.

Madame l’Echevine, Marion LEMESRE ne pouvant être des nôtres ce soir, m’a fait l’immense privilège en me proposant de la remplacer à cette séance qui lui tient particulièrement à cœur… vous le savez.

Je vais être honnête avec vous. J’ai dû m’y remettre à plusieurs reprises pour préparer ce petit mot d’introduction. Essayer de trouver les mots justes pour témoigner de mon admiration et vous dire à quel point…être ici, aujourd’hui, avec vous, est important, véhicule des émotions et a du sens pour moi.

Des émotions… en me rappelant les mots de ma grand-mère dont j’étais si proche qui m’a pour la première fois parlé des camps de concentration, avec des mots glaçants, maladroitement peut-être mais avec son cœur et son histoire… Je devais avoir 10 ans. Des émotions évidemment… en pensant à mes amis qui ont perdu des proches, parfois très proches à Auschwitz.

De l’admiration pour les promoteurs de la Fondation. Là où nous aurions pu comprendre qu’à la peur et la mort allaient succéder la haine et le désir de vengeance, un élan humaniste et généreux est né !

S’il est vrai qu’il faut toujours regarder devant soi, il est tout aussi vrai que le souvenir de la Shoah doit être conservé. C’est pour cela que la collecte des témoignages et l’étude comparative de la Shoah avec les autres crimes de masse et les génocides doivent évidemment se poursuivre .

D’une part, parce qu’elles mettent en évidence la dimension exceptionnelle de la Shoah, d’autre part parce qu’elles conduiront, je l’espère, avec optimisme et détermination, à la consolidation de principes moraux supérieurs bannissant définitivement racisme, antisémitisme, homophobie, et toutes autres formes d’exclusions.

C’est un combat compliqué qui prendra plusieurs générations. Loin d’être gagné. Le négationnisme en est une illustration passive, l’extrême-droite en est une manifestation active. Il y a quelques jours, la parlement fédéral allemand a vu le retour de l’extrême droite en son sein. A l’heure où nous parlons, les conservateurs autrichiens discutent avec la même extrême la formation d’un gouvernement.

Votre préoccupation et votre vigilance trouvent donc hélas, plus que jamais, leur justification dans notre monde.

Je me retrouve aujourd’hui parmi vous, comme nouvel échevin, et à ce titre, je puis vous assurer de ma participation active au travail de mémoire qui constitue un devoir universel pour toutes celles et ceux dont l’idéal est et demeurera la LIBERTE.

Mesdames,
Messieurs,

Je voudrais m’adresser maintenant aux lauréats des prix, ainsi qu’aux docteurs, doctorants et chercheurs qui viennent de trouver, dans les organes dirigeants de la FONDATION AUSCHWITZ, des interlocuteurs intéressés et motivés par leurs recherches.

Bien sûr, je laisserai à Monsieur le Président le soin d’annoncer qui sont ces lauréats, mais je tiens tout d’abord à les féliciter, ensuite à leur dire combien sont précieux leurs travaux de recherche. Outre la haute teneur scientifique de ceux-ci, ils constituent une immense aide à celles et ceux qui œuvrent à l’étude et aux tentatives de prévention des crimes de masse et des génocides.

L’hommage que, ce faisant, la FONDATION rend aux victimes des camps de concentration et d’extermination nazis, et l’encouragement qu’il adresse ainsi à la communauté des personnes qui ont décidé d’orienter leur vie vers l’étude de l’innommable dans l’espoir de l’éradiquer un jour, font que c’est pour moi, tout simplement, une immense fierté de vous accueillir, et de pouvoir participer à cette séance académique.

Au lieu de vivre, orientés sur le passé, vous avez voulu que le souvenir serve aujourd’hui pour étudier ce phénomène bestial des crimes de masse, et surtout pour que ces études et la promotion de leurs résultats empêchent que le passé redevienne un présent ou un futur.

Het is met immens veel respect dat ik u graag wil bedanken.

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