Le canal Bruxelles-Charleroi est particulièrement sale et pollué. J’ai pu m’en rendre compte lors d’une récolte de déchets en kayaks organisée par ma collègue Aurélie Czekalski, avec l’association Canal it up.
Si nous n’agissons pas, la situation pourrait gravement s’empirer. C’est pourquoi Aurélie Czekalski a déposé un texte au Parlement bruxellois, que j’ai co-signé, visant à analyser la possibilité d’installer un bras anti-déchets sur le canal.
Explications ci-dessous dans l’article de La Capitale. et dans la petite vidéo ici.
Le MR bruxellois plaide pour l’installation d’un bras anti-déchets sur le canal
« Le nombre de déchets récoltés chaque année sur et dans le canal est encore beaucoup trop important. J’ai de nouveau pu le constater avec David Weytsman en ramassant les déchets avec l’association Canal It Up. Ces déchets engendrent une pollution considérable. S’ils ne sont pas repêchés, ils finissent dans l’Escaut et ensuite dans le Mer du Nord. Ils pourraient être recyclés mais actuellement, il n’en est rien. C’est dans ce cadre que j’ai déposé un texte au parlement bruxellois avec mes collègues du MR Bruxelles. Il faut agir par rapport à ces déchets dans le canal, les ramasser, les recycler mais il faut aussi verduriser les berges du canal dans le centre de Bruxelles et rendre ce lieu plus agréable », commente Aurélie Czekalski. Le texte déposé est co-signé avec David Weytsman, Viviane Teitelbaum et Alexia Bertrand et devrait être discuté lors de la reprise parlementaire.
Si le Port de Bruxelles a déjà mis en place plusieurs initiatives pour repêcher les déchets du canal, le MR bruxellois souhaiterait que des mesures plus structurelles soient mises en place. « Le Port de Bruxelles dispose de deux bateaux chargés de ramasser tous les objets encombrants flottant à la surface de l’eau. 200m³ de déchets sont évacués de la surface du canal chaque année. Mais ce n’est pas suffisant », précise la députée bruxelloise.
Aurélie Czekalski et ses collègues du MR bruxellois souhaitent que le gouvernement bruxellois étudie toute piste de solution permettant d’éliminer les objets polluants qui jonchent le canal de Bruxelles dont celle de l’installation d’un bras anti-déchets. « Certains à Bruxelles, comme les membres de l’ASBL Canal It Up, proposent des actions de sensibilisation à la problématique des déchets et la mise en place d’un bras flottant sur toute la largeur du canal pour retenir les déchets qui flottent sur le canal et les guider sur le côté afin qu’ils puissent y être récoltés. La barrière couvrirait toute la largeur du canal et retiendrait ainsi 100 % des déchets flottants. Elle serait aussi pourvue d’une grille immergée de 50cm pour retenir les déchets sous la surface de l’eau. Comme cela, lorsque les déchets arrivent contre la barrière, ils sont naturellement poussés vers le côté et finissent dans un piège à déchets qui les retient même en cas de vent contraire. Ce piège devra ensuite être vidé de manière régulière », développe la députée libérale.
« Ce bras anti-déchets serait constitué d’une structure flottante végétalisée avec diverses plantes aquatiques dont les racines immergées trouvent les nutriments nécessaires dans l’eau du canal. La biodiversité est très faible sur les berges du canal car les poissons ont peu d’endroits pour pondre et se développer, tandis que les oiseaux y trouvent peu de nourriture ou d’espaces pour se reposer ou se reproduire. Il en va de même pour les papillons, les abeilles et autres insectes. Ce bras anti-déchets végétalisé permettrait de combler ces lacunes », conclut Aurélie Czekalski.