Lundi dernier, la ville de Bruxelles a voté son budget. Un budget 2020 ambitieux pour répondre aux urgences sociales mais qui oublie totalement la classe moyenne, les commerçants et les travailleurs! Un Collège qui concentre tous les investissement dans le centre-Ville et qui oublie totalement Haren, le Quartier Européen et Neder-over-Heembeek.
La presse en a d’ailleurs beaucoup parlé (Le Soir, la RTBF, BX1, le Vif …).
Veuillez retrouver ci-dessous le Communiqué de presse officiel du groupe MR.
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Budget Ville Bruxelles.
Pour David Weytsman : « La gestion budgétaire annoncée pourrait mener Bruxelles vers la faillite ».
Ce lundi, la majorité PS-Ecolo-Défi présente son budget au conseil communal de la Ville de Bruxelles. Pour les libéraux David Weytsman, Clémentine Barzin et Céline Vivier, plus grand groupe d’opposition, plusieurs éléments sont à dénoncer. Le chef de groupe, David Weytsman, dit même craindre le pire d’ici 2022 pour les finances de la Ville.
Premier élément mis en avant : la mainmise totale du PS sur les finances tous les leviers et budgets de la Ville de Bruxelles. Le budget 2020 indique que le PS-SPA a 94 %, Ecolo-Groen 5,5% et Défi 0,5 %.
Une mainmise qui a pour conséquence que certains enjeux sont totalement oubliés. Les investissements prévus dans le budget pour l’économie, les indépendants et le commerce c’est 0,29% du budget. La voirie? 3,5% La propreté publique? 0,79%.
Une mainmise qui a pour conséquence que des quartiers entiers sont oubliés. Les investissements prévus dans le budget pour Haren? 0,2%. Pour Neder-over-hembeek? 1,5%. Pour la quartier européen? 1,7%. Et pour Louise-Rossevelt? 0,1%. Ces quartiers n’ont pas d’investissements à la hauteur des besoins des habitants.
Deuxième élément : le Collège ne maîtrise pas ses dépenses de fonctionnement et de personnels en hausse de plus de 14% en 2 ans. Pour présenter un budget faussement à l’équilibre, le collège gonfle les recettes artificiellement mais qui pèsent toutes sur l’activité économique, sur le commerce, sur les travailleurs de notre Ville! Un exemple : + 80% depuis 2018 pour les recettes de stationnement alors que le nombre de places de stationnement ne cesse de baisser. Les taxes communales économiques sont elles en hausse de 10% depuis 2018. La conséquence est un endettement annoncé et une charge de la dette qui s’envolera dès 2020. « En fait, il faut oser nommer les choses : cette gestion budgétaire pourrait mener Bruxelles vers la faillite. C’est aussi simple et dramatique que cela » précise David Weytsman.
En extraordinaire aussi le budget dérape
Pour le MR, la stratégie de la majorité PS-Ecolo-Défi s’inscrit dans la stratégie du fait accompli et de la gabegie! « Les investissements s’élèvent à plus 200 millions euros. En 2 ans, la hausse de l’endettement est de 40%. Du jamais vu! A l’analyse des budgets, on pourrait atteindre 550 millions euros de dette fin 2020 et probablement 650 millions en 2022. En 4 ans, la Ville aura donc doublé son endettement ». En dehors de cet endettement, le chef de groupe libéral pointe du doigt les problèmes de gestion. « L’informatique, le projet Bourse ou encore le commissariat central. Le projet bourse va coûter 43 millions au lieu de 20 initialement annoncés. L’informatique, c’est 20 millions d’euros pour un système défaillant. Pour le commissariat central, on a déjà investi 10 millions d’euros et le projet est au point mort depuis 2 ans. Et on ne sait absolument pas ce que ça va coûter au final» précise David Weytsman.
Régie foncière
La Régie foncière est propriétaire de 455 locaux commerciaux. « Sur un rapport de 202 pages, le volet commercial n’occupe que… 2 pages. Déjà dans le cadre du budget 2019, le MR avait plaidé pour une gestion beaucoup plus dynamique, notamment en matière de baux commerciaux, afin non seulement de mettre des commerces en location et de fixer un prix, mais bien d’ouvrir une vraie réflexion commerciale liée à l’offre et à la mixité commerçante des quartiers. Cette réflexion est indispensable dans le centre-ville mais aussi dans le nord de Bruxelles, où des quartiers risquent de brutalement basculer ou de se désertifier. » précise Clémentine Barzin
CPAS
Le budget du CPAS est présenté à l’équilibre pour 2020 mais il faut noter que la demande à la Ville a été simplement rabotée étant donné la décision de cette dernière de bloquer la dotation à € 2 millions. « On remarque également que des projets ne sont pas intégrés dans le budget et l’on peut donc déjà craindre de fortes modifications budgétaires en cours d’année. Notons également l’importante augmentation en engagement de personnel mais sans une vraie réflexion sur le fonctionnement des services et sur les besoins » constate Céline Vivier.