Vous souhaitez découvrir les coulisses et l’histoire du Parlement bruxellois ? Vous souhaitez vous mettre dans la peau d’un député en participant à une fausse séance plénière ?
Bonne nouvelle, le samedi 14 décembre de 11h00 à 13h00 , les deux députés libéraux David Leisterh et David Weytsman vous proposent de plonger au coeur du Parlement. L’occasion également d’en apprendre davantage sur le quotidien d’un député, sur l’intérêt des questions ou interpellations parlementaires ou encore sur le rôle des Commissions.
Inscription souhaitée : david.weytsman@gmail.com
RDV : rue du Lombard 69, 1000 Bruxelles ce samedi 14 décembre de 11h00 à 13h00
PLUS D’INFORMATIONS sur le Parlement régional bruxellois
En pénétrant dans les locaux du Parlement bruxellois par la rue du Lombard, le visiteur se trouve dans un bâtiment néoclassique du début du 20e siècle dont les étages viennent d’être convertis en salles de commissions et sur le toit duquel a été construit un nouvel hémicycle. Mais à l’arrière se trouvent encore plusieurs ailes dont l’origine remonte – fait rare à Bruxelles – à la fin du 17e siècle. Jusqu’alors existait en effet à la rue du Chêne un vaste hôtel appartenant à des membres de la famille Maes.
En 1695, le centre de la ville est détruit lors du bombardement par les troupes françaises de Louis XIV. Le terrain et les ruines de l’hôtel Maes sont rachetés aussitôt après par Charles Vanden Berghe, comte de Limminghe, qui exercera diverses fonctions dans l’administration de la ville et sera notamment bourgmestre de Bruxelles à deux reprises. C’est lui qui élève en 1696 un vaste hôtel de prestige à deux étages, au fond d’une cour entièrement clôturée, avec à l’arrière un grand jardin possédant une issue vers la place Saint-Jean. L’hôtel sera vendu par la suite à plusieurs reprises et servira de résidence au nonce apostolique et à l’ambassadeur d’Angleterre.
La Province du Brabant et l’État hollandais acquièrent l’hôtel en 1823 et aménagent les bâtiments pour y installer le gouvernement provincial du Brabant et la résidence du gouverneur. Après l’indépendance, la situation reste inchangée, mais au fur et à mesure que l’institution provinciale se développe, ces locaux deviennent trop exigus et vétustes, et dès la fin des années 1860, différentes propositions sont faites pour y remédier.
Quelques transformations très localisées furent d’abord réalisées. Il fallut cependant des campagnes de travaux plus importantes pour adapter les bâtiments aux besoins du gouvernement provincial. Celles-ci remodelèrent fondamentalement l’aspect de l’ensemble.
Elles expliquent son état actuel, où les différences stylistiques d’un bâtiment à l’autre soulignent les époques successives de construction, bien que l’on constate un souci évident d’harmoniser l’ensemble.
Une partie des salons de l’hôtel du gouverneur fut remaniée vers 1885, comme l’indiquent les dessus de portes ornés du chiffre de Léopold II. En 1907, ce fut le tour de l’aile de bureaux. L’architecte du ministère des travaux publics, Georges Hano, édifia à sa place une aile plus haute que l’ancienne, pourvue d’un accès direct vers la rue du Chêne pour les employés de l’administration. L’architecte raccorda les bâtiments entre eux et unifia l’ensemble des façades qui donnaient sur la cour d’honneur. Il ajouta un étage à l’hôtel du gouverneur, du côté de la cour, et rehaussa le bâtiment qui surmontait le porche, reconstruit par Hansotte.
Au début du 20e siècle, la ville mena à bien le percement de la rue du Lombard, projet déjà envisagé vers 1840. Un morceau du jardin de l’hôtel du gouverneur fut intégré dans son tracé. Pour marquer la présence de la province dans cette nouvelle artère large et très fréquentée, Georges Hano projeta en 1908 la construction d’un nouveau bâtiment du côté de la rue du Lombard. Les travaux commencèrent en 1913 et ne furent tout à fait terminés qu’en 1930. Ce bâtiment de style néo-Louis XVI s’ouvre sur la rue du Lombard par un portail monumental. Du vestibule solennel, les marches d’un double escalier mènent à une majestueuse salle des fêtes. Ornée de glaces, munie de fenêtres qui donnent sur le jardin, elle communique avec les salons de l’ancien hôtel. De vastes salles de réunions et bureaux occupent les étages de l’édifice.
Lorsqu’en janvier 1995 la scission de la province de Brabant fut entérinée, le palais provincial fut transféré de l’État fédéral à la Région de Bruxelles-Capitale, qui le céda à son tour au Parlement régional bruxellois, lequel était précisément à la recherche d’un siège définitif.
Il apparut très vite que les lieux n’étaient pas adaptés à leur nouvelle mission. C’est pourquoi dès 1995 le Bureau du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale lança un appel à candidatures auprès de 25 bureaux d’architectes et 18 bureaux de gestionnaires de projet.
Après sélection, le bureau d’architecture A2RC, ainsi que le bureau Berenschot-Osborne pour la gestion du projet, se classèrent premiers dans leur catégorie respective.
Deux modifications majeures s’imposaient : la rationalisation des espaces de circulation et l’agrandissement de l’hémicycle.
Le projet du bureau A2RC prévoyait de rehausser l’aile du bâtiment donnant sur la rue du Lombard afin d’y installer le nouvel hémicycle, proposition qui fut finalement retenue par le Bureau du Parlement, après consultation des experts de la Commission royale des monuments et des sites.
La contribution du 20e siècle à ce bâtiment qui a traversé trois siècles d’histoire est une réussite.
Le léger retrait de la nouvelle construction par rapport au front de rue permet à la fois de conserver une lecture très claire des parties anciennes et de mieux percevoir l’intervention contemporaine. Une grande toiture de zinc couronne la salle de séances plénières, dont la présence est encore soulignée par le grand mur cintré en bois qui en délimite l’espace. Une mezzanine surplombe l’hémicycle et permet à la presse, aux groupes politiques et au public de suivre les débats dans les meilleures conditions.
Toujours dans cette même aile néoclassique, trois grandes salles de commission et deux salles plus petites dans l’aile adjacente ont été aménagées et équipées des moyens techniques les plus modernes. Chaque salle dispose, selon les besoins, d’un espace réservé au public et à la presse.
L’ensemble de cette nouvelle infrastructure sert à toutes les réunions parlementaires des institutions bruxelloises, en ce compris les réunions des Assemblées des Commissions communautaires française et flamande.
L’ancienne salle du Parlement provincial a été préservée dans son volume ; elle abrite aujourd’hui, sur deux niveaux, la cafétéria et la salle de lecture des parlementaires.
Les quatre ailes situées à l’arrière garderont leur fonction administrative. C’est là que sont désormais situés d’une part les bureaux de la présidence et de la première vice-présidence, d’autre part les services du Parlement : bureaux et secrétariat du greffier et du greffier adjoint, service du secrétariat général, services législatifs, services généraux et service des comptes rendus.
Au niveau du jardin et de la cour, la salle des glaces, le grand salon, la salle à manger et les autres salons, témoins de l’ancien hôtel de Limminghe du 18e siècle, remaniés aux 19e et 20e siècle, ont été rafraîchis ou restaurés en fonction de leur état.
Enfin, plusieurs lieux importants du bâtiment ont été dotés d’oeuvres d’art contemporaines. Une commission pour l’achat d’oeuvres d’art, constituée des membres du Bureau du Parlement et de huit observateurs extérieurs issus des milieux artistiques (grands musées et établissements d’enseignement), a été mise sur pied à cet effet. Au terme de l’année 1998, onze artistes se sont vu confier la réalisation de leur oeuvre pour un espace précis du Parlement. Ce sont Joseph Kosuth pour la frise lumineuse, Julien Willem pour la galerie de portraits bruxellois, Michel Mouffe pour un jeu de miroirs et de caissons lumineux, Paul Day pour des hauts reliefs en terre cuite, Guy Leclercq pour les toiles marouflées, Richard Venlet pour les plans des installations électriques, Gilbert Fastenakens pour des photos reportées sur toile, Yasmina Assbane pour les mouchoirs floraux, Rudy Bogaerts pour l’espace artistique réservé à la mémoire de personnalités illustres, Wim Delvoye pour la “Lettre d’amour de Mohammed à Caroline”, Patrick Corillon pour “les trois histoires d’Oskar Sertirisus”.
Poursuivant son implantation sur le site de l’ancien Palais du Gouverneur, le Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale a confié au bureau d’architecture Art & Build, la restructuration de l’intérieur d’îlot formé par la rue du Chêne et la rue du Lombard.
Les architectes ont proposé, sous un jardin suspendu, un ensemble d’équipements (salle polyvalente et ses annexes à destination des Bruxellois et de leurs élus). Ce nouvel outil crée la liaison indispensable entre les différentes composantes de l’institution et permet une circulation claire et fluide entre le bâtiment hémicycle, les bureaux des parlementaires, les salles de réception et les services administratifs. Les espaces sont dotés de grandes verrières qui offrent un éclairage naturel généreux et des vues insolites sur le jardin suspendu.
La mise en scène de ce “jardin de ville” composé par les architectes a pour thème central l’agora. Une large plate-forme en bois permet l’échange, la rencontre, comme l’extension naturelle des salles de réception. Les grandes surfaces des murs aveugles sont recouvertes d’une diversité de plantes offrant de véritables jardins verticaux. Grâce à une technique remarquable développée par Monsieur Patrick Blanc, botaniste Français, le parlement bénéficie de plus de 400 m² de jardin sur des hauteurs importantes allant jusqu’à 27 m.
Ce nouvel ensemble contribue, avec l’hémicycle, à renforcer l’image d’intégration du Parlement de la Région de Bruxelles-Capitale, au coeur même de sa ville.
Le Parlement francophone bruxellois
Le bâtiment situé rue du Lombard 77, un immeuble de bureau de 2.200 m², abrite les services du Parlement francophone bruxellois. Œuvre de l’architecte Marcos Alvarez du bureau Cooparch/Skope, le bâtiment est résolument contemporain et s’inscrit dans la dynamique du développement durable. Sa façade est composée de formes géométriques. La figure du pentagone fait écho, aux dires de l’architecte, à la petite ceinture de la ville. L’inauguration du bâtiment s’est tenue le 5 juillet 2013.
Raad van de Vlaamse Gemeenschapscommissie
Depuis le 1er décembre 2005, le Raad van de Vlaamse Gemeenschapscommissie est installé rue du Lombard 61-67, dans deux bâtiments historiques uniques de style Beaux-Arts qui ont été entièrement restaurés, reliés entre eux et complétés par une nouvelle construction moderne. Cette architecture particulière est l’œuvre du bureau Stramien.