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Tout le monde a déjà entendu parler du panneau publicitaire qui se trouvait au sommet de l’Hôtel Continental, le fameux panneau « Coca-Cola ». Mais avez-vous déjà entendu parler de ce bâtiment de la Ville de Bruxelles qui surplombe la Place De Brouckère ? Que devient-il ? Telle est la question que j’ai pu poser au Collège de la Ville de Bruxelles.

Depuis maintenant plusieurs années, il est question de conclure un bail emphytéotique de plus de 50 ans. Cela permettrait à un repreneur de pouvoir rénover le bâtiment à ses frais et par la suite l’utiliser pendant la période préalablement déterminée. A la fin de cette période, le bâtiment reviendrait à la Ville sans aucuns frais à payer.

Sur le papier, c’est donc évidemment une bonne idée, qu’il y a lieu de soutenir, mais actuellement, rien de définitif n’est acté, et le nouveau projet ne démarrera pas avant au minimum juin 2025. Pourquoi mettre autant de temps, en sachant que, comme dit ci-dessus, on en parle depuis déjà plusieurs années.

Dommage pour un bâtiment d’une telle valeur, et qui, par ailleurs, n’a jamais fait l’objet de demande de classement par la Ville de Bruxelles.

Ci-dessous, vous pouvez retrouver mes échanges avec le Collège de la ville de Bruxelles.

 

Questions posées

  • Existe-t-il un calendrier prévu pour un nouvel appel aux propriétaires privés concernant le bail emphytéotique de l’Hôtel Continental ? Si oui, quelles sont les options envisagées pour une occupation temporaire en attendant la sélection d’un potentiel repreneur ?
  • Avez-vous introduit une demande de classement de l’Hôtel Continental ? a) Si oui, à quel stade se trouve la procédure ? b) Si non, pourquoi la demande de classement n’a-t-elle pas été introduite ?
  • De quelle manière les possibles affectations au bâtiment vont être traitées, en particulier : a) Quelles dispositions ont été prises concernant la répartition et agrandissements des étages ? b) Quelles sont les propositions et recommandations quant à la remise en état de la toiture ? Quelles réalisations artistiques ont été intégrées ? c) Quels sont les projets concernant la terrasse située sur le toit ?
  • De quelle manière la superficie dédiée à l’HoReCa a été organisée ? a) De quelle manière la non-conformité au plan d’affectation du sol a été réglée ?
  • Pourquoi le plan de bail emphytéotique n’a pas suscité l’adhésion du secteur privé ?

 

 Réponse du collège

 Un appel à bail emphytéotique a été publié avec une remise des offres fixée au 11 juillet.

L’analyse des offres est en cours et fera l’objet d’un rapport détaillé qui sera soumis au Conseil. Le calendrier pourra être précisé après cette analyse.

Dans l’intervalle, l’occupation temporaire se poursuivra au minimum jusqu’au 31/12/2024. Le cahier des charges relatif à l’appel à bail emphytéotique prévoit que l’emphytéote poursuive l’activation du bâtiment via une occupation temporaire dont les modalités seront à définir et précisées à l’attribution.

Aucune demande de classement du bâtiment n’a été introduite.

Le bâtiment a été fortement altéré au cours du temps. Dans les années 50, le rez-de-chaussée a été complétement détruit. En 1978, le bâtiment a été complètement détruit de l’intérieur pour laisser place à des nouveaux planchers et une nouvelle toiture.

Le classement ne présente dans ce contexte aucune opportunité dès lors que le périmètre de protection dans lequel se trouve actuellement permet la préservation des seuls éléments originels.

Les affectations devront être conformes aux prescriptions telles que définies par le PRAS. Le bâtiment permet dans ce contexte le développement d’une certaine mixité tenant compte des maximums imposés en termes d’affectation commerciale, de bureaux, d’équipements ou d’activités productives. C’est dans le respect de ces prescriptions réglementaires que le projet devra être développé.

Dans la logique des développements de l’époque, le bâtiment a été victime de façadisme en toute fin des années ’70. L’intérieur complètement « vidé » a été réinvesti par une structure massive en béton. Les dalles ont été réparties tenant compte des besoins fonctionnels et sans aucun lien avec la composition de façade. A l’intérieur, la faible hauteur sous plafond est en totale rupture avec la monumentalité de l’immeuble visible depuis l’extérieur.

Le cahier des charges précise le souhait de rétablir un dialogue entre les façades et les niveaux d’origine de manière à rétablir la monumentalité et la spatialité originelle.

Aucune recommandation n’a été formulée concernant la toiture.

Une éventuelle intervention d’artiste devrait être réalisée dans le cadre d’un appel spécifique. Le cahier des charges prévoit que l’emphytéote intègre le projet qui lui sera/ait soumis.

En ce qui concerne la terrasse située sur le toit, un retour pourra être partagé une fois le projet est sélectionné.

L’occupation temporaire qui a court actuellement dans le bâtiment organise la superficie Horeca en rez-de-chaussée de l’immeuble, tout en y intégrant des espaces de coworking.

Pour ce qui est de la future emphytéose, il revient aux candidats de proposer un projet global pour le bâtiment. Aucun projet n’est à ce stade arrêté.

Il n’y a aucune non-conformité au plan d‘affectation du sol. Les projets doivent respecter le PRAS.

L’appel a permis de récolter des offres du secteur privé (tel que précisé plus haut). Ces offres sont en cours d’analyse.

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