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Le lundi 5 décembre, le Conseil communal de la Ville de Bruxelles débattait du budget du CPAS pour l’année 2023. Le groupe MR, jugeant que l’augmentation du budget posait une série de questions, a plaidé pour la bonne gouvernance et la dépenses juste de chaque euro.

Il faut par ailleurs recentrer le CPAS sur ses vraies missions, à savoir l’aide aux plus vulnérables.

La presse s’est également intéressée au sujet. Retrouvez par exemple un article de La Capitale en cliquant ICI.

Vous retrouverez mon intervention complète ci-dessous. Voici également 2 vidéos résumant mon propos.

 

Intervention lors du débat sur le budget 2023 du CPAS de la Ville de Bruxelles

Monsieur le Bourgmestre,

Je remercie les services du CPAS, principalement, et de la Ville pour ce budget présenté à temps. J’en profite pour remercier tous les agents du CPAS qui font un travail important et difficile au service des bruxelloises et Bruxellois. Ils sont au cœur de plusieurs crises sociales, sanitaires et économiques.

Depuis 20 ans, notre Ville s’appauvrit.

  • 1/3 de la population bruxelloise est considérée comme à risque de pauvreté ou d’exclusion sociale.
  • 1 enfant sur 3 naît dans une famille sous le seuil de pauvreté !
  • Au CPAS, on sait à quel point les politiques de gauche ne fonctionnent pas. Selon le dernier rapport même du CPAS, « Tous types d’aides confondus, le nombre de personnes aidées par le CPAS de Bruxelles a doublé en 15 ans ».
  • Pire, depuis le début de cette législature, cette tendance s’est même accélérée, le nombre total de bénéficiaires aidés financièrement a augmenté de 20% depuis 2018.

Aujourd’hui, plus de 30.000 Nruxelloises et Bruxellois sont, chaque mois, aidées par le CPAS. Il faut ajouter à cela les 15.500 demandeurs d’emploi sur le territoire de la Ville. Sans parler de la classe moyenne qui souffre de plus en plus. Systématiquement, je vous rappelle à quel point des indépendants et commerçants souffrent, confrontés à la crise énergétique et aux politiques Good Move.

Le personnel du CPAS sait mieux que moi à quel point la situation est difficile ! Et c’est parce que la situation est complexe que nous devons porter des choix politiques exemplaires :

  • pour revenir aux missions essentielles du CPAS aux services des plus vulnérables ;
  • pour lutter contre les dépenses inutiles. Chaque euro compte et doit être bien investi ;
  • pour rationaliser les structures et éviter les doublons entre les structures de la Ville et du CPAS.

Je me permets d’évaluer ce budget, tout comme le groupe MR au CPAS, sous trois angles fondamentaux pour les libéraux :

  • Les pratiques de « Bonne gouvernance » absente de la politique du CPAS.
  • L’efficacité des politiques publiques à mettre en relation avec les taxes et impôts que paient les Bruxellois.
  • Les perspectives budgétaires sombres pour le CPAS, mais surtout pour la Ville de Bruxelles.

Avant tout, le groupe MR au CPAS l’a souligné, alors que les libéraux avaient déploré, l’année dernière, que la bonne gouvernance n’occupait que quelques lignes à la dernière page de la note de politique générale. Cette année, elle a tout simplement disparu. Ce n’est pas admissible pour une institution qui a déjà souffert de l’instabilité de ces Présidences successifs, 4 Présidents socialistes, sur ces 6 dernières années, mais qui, surtout, a été largement mobilisée pendant la crise de la COVID.

Nous pensons qu’il y a un temps pour chaque chose et qu’il est venu le moment non d’investir massivement et d’engager toujours plus mais plutôt de pérenniser les choses mises en place, les améliorer, pour venir en aide aux ayant droit, rationaliser certains coûts, pour faire face à l’un ou l’autre  imprévu… Bref assurer une gestion prudente et en bon père de famille de notre patrimoine.

Monsieur le Bourgmestre,

Le budget de cette année est plus important de près de 52 millions que celui de l’année passée, et que l’intervention de la Ville s’élève à près de 15 millions de plus que l’année passée, je suis très inquiet !

Je suis très inquiet pour les finances de la Ville mais aussi pour la pérennisation de l’action du CPAS.

Nous le savons, la situation financière de la Ville n’est pas facile ! Si nous voulons être certains de pouvoir continuer à mener nos politiques comme nous le faisons jusqu’à ce jour, il faut être exemplaire.

Dans la majorité des départements, on observe une détérioration importante du résultat. Celle-ci s’explique par une augmentation des frais de fonctionnement et des frais de personnel de façon fulgurante.

De même, si on examine certains postes d’investissements en détails, cela pose question : près de 35 millions d’investissements immobiliers privés, dont 19 millions sur fonds propres, 3 millions et demi de prospection immobilière… Ne pensez-vous pas que certains nouveaux projets pourraient attendre, tout en concentrant nos efforts sur l’isolation et la rénovation du bâti actuel ?

Le groupe MR est inquiet. La dette de la Ville est préoccupante. Les dépenses du CPAS s’envolent et nous ne disposons de peu de réponses pour mieux gérer ce CPAS.

Les exemples sont nombreux :

  • Comment travailler à rationaliser les structures du CPAS et la Ville ?

Je peux lire que « le CPAS s’attache à adapter et rendre toujours plus efficients son organisation et son fonctionnement pour faire face aux enjeux sociaux et financier qu’il lui appartient de relever ».

  • Quelles solutions ? Quels projets ?
  • Quelle vision de la dette à court terme ? Quel impact la hausse des taux d’intérêt ?
  • Quel sera le budget en 2024 ? Quelle intervention de la Ville ? Faudra-t-il encore augmenter les taxes ou les impôts sur l’immobilier ou sur le travail pour compenser ces hausses ?
  • Plus de 2 millions et demi d’investissements informatiques alors que, l’année passée, nous budgétions déjà 2 millions, cela ne peut-il pas attendre un peu ?
  • Quelles analyses pour éviter d’avoir des politiques de redite des Jeunes ? Ou cette volonté de transférer les politiques Seniors du CPAS à la Ville, avec peu de clarté sur l’effectivité des politiques et les budgets ? Même chose pour les indépendants de la Ville, pour lesquels une cellule avait été créée en 2020 durant le Covid ; ils ont tout simplement disparu de la note de politique générale du CPAS.
  • Enfin, je ne vois aucun objectif pour diminuer le nombre de demandeurs d’emploi. La remise à l’emploi

Quoi qu’il en soit, toujours soucieux du bien-être des Bruxellois plus fragiles, nous soutenons naturellement bon nombre de projets de cette institution, mais nous ne pouvons soutenir cette gestion qui met les finances de la Ville dans le rouge.

Je vous remercie.

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