En Belgique, les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes ne peuvent pas donner leur sang à moins d’être abstinents pendant 12 mois. La France vient d’abroger cette règle discriminatoire. Cela devrait également bientôt changer chez nous.
Le gouvernement français vient d’annoncer que les hommes ayant des relations avec d’autres hommes pourront désormais donner leur sang sans condition d’abstinence. Le MR salue cette décision et espère maintenant que la Belgique suivra. En effet, voici quelques mois, le Mouvement Réformateur a déposé une proposition de loi réclamant que l’on se concentre sur les comportements à risques plutôt que sur les groupes à risques. « Nous demandons au Ministre fédéral de la Santé de faire approuver urgemment un arrêté royal afin que les règles actuelles soient proportionnelles et conformes aux données scientifiques les plus récentes », déclarait alors Georges-Louis Bouchez.
Le président du MR prenait alors position suite à une initiative des Jeunes MR qui avait déposé une motion réclamant la fin de cette discrimination.
En France, les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes devaient jusqu’à présent observer une période de 4 mois d’abstinence, même avec un partenaire fixe. Il n’y aura désormais plus aucune période d’abstinence par défaut pour les hommes homosexuels et ce à partir du 16 mars prochain.
En Belgique, les hommes qui ont des relations avec d’autres hommes ne peuvent donner leur sang qu’après une période d’abstinence de 12 mois. Les hétérosexuels déclarant avoir eu des comportements à risque, sont aux aussi écartés, mais pour une période de quatre mois. Une différence qui interpelle.
Jusqu’en 2017, les hommes ayant des relations avec des hommes ne pouvaient pas donner leur sang. Une interdiction justifiée par la volonté limiter la propagation du VIH et de réduire le risque de contamination par transfusion sanguine. Sous la pression des libéraux déjà, la loi a été changée. Mais une discrimination avec les hétérosexuels subsiste puisque ceux-ci peuvent donner leur sang sans délai s’ils ont des rapports avec un partenaire régulier.
Le gouvernement belge est a priori favorable à la réduction de cette période d’abstinence à son strict minimum. Deux analyses de faisabilité ont été lancées par le cabinet du ministre de la Santé Frank Vandenbroucke.
Pour rappel, le sang est une ressource vitale dans de nombreuses situations : une intervention chirurgicale, certains traitements médicaux, des situations d’urgences comme des conflits, des catastrophes naturelles ou des accidents. Il joue également un rôle essentiel dans les soins maternels et périnataux.