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Retour ci-dessous sur une interview avec Marion van Offelen (Conseillère communale MR à Uccle), sur le vol de vélos à Bruxelles et les propositions que nous apportons.

L’article original fut publié par M.B. sur le site de La Capitale ici.

 

Malgré le confinement, les vols de vélo ont encore augmenté à Bruxelles en 2020

Malgré la pandémie et contrairement à d’autres délits, le nombre de vols de vélo a encore augmenté à Bruxelles en 2020, avec près de 4.500 vols déclarés. Cela constitue un frein à la pratique du vélo, estiment les élus libéraux David Weytsman et Marion Van Offelen. Et ils avancent plusieurs mesures pour y remédier.

Ne pas retrouver son vélo là où on l’a trouvé est une mauvaise surprise déjà arrivée à de très nombreux Bruxellois. Contrairement à une voiture, qu’on peut supposer avoir été emmenée à la fourrière parce qu’elle était mal garée, pour un vélo, on sait de suite qu’il a été volé.

Malheureusement, ce phénomène a tendance à s’aggraver d’année en année. Comme le confirment les chiffres donnés par la ministre de la Mobilité Elke Van den Brandt (Groen) en réponse à une question du député régional David Weytsman (MR).

On est en effet passé de 3.824 vols de vélo en 2018 à 4.397 vols en 2019 et à 4.468 en 2020, soit une hausse de plus de 15 % en deux ans. Certes, la hausse en 2020 est de moins de 2 % mais, relève l’élu libéral, « ce chiffre a augmenté alors que, de manière générale, de nombreux chiffres liés à la criminalité ont baissé dans cette année particulière de covid. Par exemple, les vols dans habitation ont diminué de moitié en 2020 partout à Bruxelles. »

De plus, selon la conseillère communale uccloise Marion Van Offelen, le chiffre des vols de vélo est sous-évalué. « À Uccle, alors que la criminalité a globalement fort diminué, les déclarations de vols de vélos ont pratiquement doublé en 4 ans ! Or, il est estimé que seuls environ 30 % des victimes font une déclaration de vol à la police. Le phénomène de vols de vélos est donc plus de trois fois plus important que dans les statistiques. Contrairement aux autres communes bruxelloises, les vols de vélos à Uccle (69 %) ont surtout lieu dans les espaces privés : communs des immeubles, garages, caves, jardins. La commune donne une prime à l’achat d’un vélo électrique mais elle devrait aussi donne des informations sur quoi faire pour éviter de se le faire voler. » Et, ajoute David Weytsman, « il est par ailleurs estimé qu’un cycliste quotidien sur quatre a une chance de se faire voler son vélo dans l’année et qu’une victime n’a que 6 % de chance de retrouver son vélo. »

Pour les deux élus MR, ce fléau constitue un frein pour les cyclistes. « La Région met en avant la pratique du vélo, (notamment via les nouvelles pistes cyclables), et c’est une bonne chose. Mais le vol est un réel frein à cette mobilité douce. Qui va aller dépenser parfois jusqu’à 2.500 euros dans un vélo électrique alors que les emplacements pour les protéger sont peu nombreux et que la lutte contre les vols est insuffisante ? La croissance des vols de vélos, et le peu de chances de les retrouver sont considérés comme le deuxième frein à la pratique du vélo, après l’insécurité routière. Le montant du préjudice augmente, lui aussi, avec le recours de plus en plus fréquent à des vélos électriques. »

Welcome bike pass et vélos appâts avec GPS

Les deux élus avancent plusieurs pistes pour limiter le nombre de vols. « Pourquoi ne pas imaginer que tout cycliste qui se déclare à Bruxelles sur un site internet dédié reçoive chez lui un Welcome-Bike-Pass, avec notamment un flyer sur les bons gestes de prévention des accidents et de protection (visibilité, port du casque) mais aussi de prévention des vols, comme le fait d’avoir un cadenas de qualité ou encore des infos pour les déclarations de vols et l’enregistrement de son vélo (sur le site https :mybike.brussels)  ? »

Ensuite, outre un renforcement de l’offre de stationnement, il faut poursuivre les voleurs. « On pourrait utiliser des vélos-appâts munis de GPS. Plusieurs zones de police, dont Marlow et Bruxelles/Ixelles, le demandent. Grâce à ces vélos, on peut remonter les filières et intercepter les voleurs. Rudi Vervoort signale que ce projet de vélos-appâts doit faire l’objet d’une concertation approfondie avec le parquet de Bruxelles… Mais, on en parle depuis trois ans ! Or, ces vélos-appâts donnent d’excellents résultats à Gand. Et, selon une étude de l’Université de Tilburg, dans les 14 villes où cette mesure a été adoptée, le nombre de vols de vélos a diminué de près de moitié en quelques mois ! »

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