Cet été, la Ville de Bruxelles a organisé les « Plaisirs d’été » dans le Centre-ville. S’il ne fait aucun doute que cela a apporté des réjouissances à certains Bruxellois, je suis étonné d’en apprendre le prix : 340.000 eur !
Et ce, pour un nombre total de participants et des retombées économiques qui ne peuvent être estimés par la ville. Ce n’est pas sérieux.
Sans compter bien sûr, toutes les nuisances sonores que cet événement a provoqué pour les riverains du centre, qui ont dû subir l’évènement durant trois semaines consécutives. Il est donc primordial, si cet événement venait à être reconduit, de prendre en compte ces points, pour que cela se passe au mieux dans le futur.
Ci-dessous, mon échange avec le Collège de la Ville de Bruxelles.
En référence à l’événement récemment organisé par la ville de Bruxelles, les « Plaisirs d’Été », je souhaiterais obtenir des informations et analyses.
Voici les questions spécifiques que j’aimerais poser :
• Coût de l’événement : pourriez-vous me fournir un détail du coût total de l’organisation de
l’événement « Plaisirs d’Été »? En particulier pour l’événement du centre-ville ?
• Nombre de participants : avez-vous une idée du nombre de personnes présentes à cet événement ? En particulier pour l’événement du centre-ville ?
• Étendue des retombées économiques : pouvez-vous me donner des détails sur les retombées économiques prévues pour les commerçants et les établissements horeca du centre-ville grâce à cet événement ? Comprenez-vous les critiques sur la concurrence des stands d’horeca temporaires avec les cafés autour de la place De Brouckere ?
• Nombre de plaintes liées au bruit : dans le cadre de l’événement « Plaisirs d’Été », prévoyez-vous un suivi des plaintes liées au bruit ? Si oui, quelles mesures ont été mises en place pour atténuer les nuisances sonores ? Combien de plaintes avez-vous reçues, en particulier pour l’événement du centre-ville ? Quelle concertation avec le comité de riverain de la Place De Brouckère ?
• Reconduction de l’événement : envisagez-vous de reconduire l’événement « Plaisirs d’Été » l’année prochaine ? Si oui, sous quelle forme, pourriez-vous partager quelques informations sur les projets futurs ? Quelle est votre analyse ?
• Pistes d’amélioration : en cas de reconduction de cet événement, avez-vous déjà identifié des pistes d’amélioration potentielles? Si oui, quelles sont-elles ?
Je vous remercie.
Réponse du Collège :
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L’événement « Plaisirs d’été » coûte en total 340 000,00 EUR. L’événement a eu lieu pendant 3 semaines 7 jours sur 7 et quelques infrastructures sont prolongés jusqu’au 27,08.
L’événement se déroulait principalement sur la place De Brouckère avec également une installation sur la place Fontainas pour faire le lien sur l’axe piétonnier. Au vu de la configuration avec un périmètre restreint et un événement complètement ouvert, il est difficile de pouvoir utiliser les outils de mesure habituels. Nous ne disposons donc pas de mesures précises. Néanmoins, on peut dire que lors des périodes moins pluvieuses, le public a répondu présent tant pour venir se poser dans les zones de détente, que pour les animations diversifiées proposées sur la scène ou encore pour les animations sportives et notamment le mini-golf qui a remporté un vif succès.
Vu l’offre Horeca réduite sur la place DB, nous avons veillé à ne pas concurrencer le secteur. Pour l’exploitation du bar, nous avons collaboré avec L’ASBL spécialiste en occupation de lieu précaire, l’asbl « Brusselaire » qui occupe le bâtiment Continental depuis début juillet.
Pour la partie food, nous avions deux foodtrucks tournants, chaque fois différents donnant l’opportunité à plusieurs commerçants de participer à l’événement. Nous n’avons pas eu de connaissance de critiques ou plaintes au niveau de la concurrence avec les cafés autour de la place . Dès réception de la plainte des riverains, nous avons pris contact avec le représentant des riverains afin de proposer une rencontre. Ce rendez-vous s’est déroulé le 20 juillet en présence d’Olivier Mees (directeur de L’ASBL « Brussels Major Events »), Delphine Romanus (Directrice adjointe du BME), Noémie Feld (Cheffe de cabinet de l’Echevine Delphine Houba), Pierre- Emmanuel Desmaizieres et deux autres riverains habitant à proximité immédiate de la place, Carole Lallemand (coordination BME), Christopher Heymans (coordination espace public BME).
Les remarques portaient donc principalement sur le son et principalement le son des basses (des ultras basses) fait vibrer leurs habitations. Il y a notamment l’orientation de la scène qui provoque de la réverbération sur les façades.
Au regard de ces remarques, le BME s’est engagé à :
– Refaire une distribution de courrier riverain aux boulevards A. Max et E. Jacqmain;
– Limiter la puissance sonore à 85 dB et de rebriefer notre ingénieur son, nos partenaires de programmation et nos équipes dans ce sens ;
– Réduire voire, pour certaines, supprimer les fréquences infra basses pour diminuer les vibrations ;
– Installer des caoutchoucs d’absorption de vibration en dessous des baffles ;
– Revoir l’orientation des baffles pour diminuer la réverbération du son de façade en façade ;
– Continuer à respecter les réglementations en arrêtant la musique à 22 h. Et pour la prochaine édition de « Plaisirs d’été » :
– Revoir notre implantation de site et principalement l’orientation de la scène pour réduire les nuisances sonores ;
– Intégrer dans nos appels d’offres des mesures et outils pour réduire les nuisances sonores ;
– Revoir notre programmation pour diminuer l’impact d’une programmation musicale sur 3 semaines.
Nous n’avons plus eu de plainte durant le reste de l’événement. À l’heure actuelle, nous travaillons sur les debriefings de la saison d’été et nous analysons les suites à donner à Plaisirs d’été. On peut déjà dire que c’est une marque qui fonctionne, qui est suffisamment large que pour fédérer différentes initiatives, types de programmation ou thématiques. Idéalement pour refaire le même type de format
« Plaisirs d’été – Urban Garden », il faudrait changer l’implantation de la scène, augmenter la végétation et les espaces de détente, augmenter l’espace couvert autour du bar, continuer le développement de la programmation avec des idées originales comme les Jam Sessions ou le stand up qui a bien fonctionné.