De très nombreux médias (RTL, BX1, Le Vif, la DH, la RTBF, Métro, Proximus, La Libre Belgique, …) ont relayés cette information importante : Plusieurs plans d’eau de la capitale ont été contaminés, au cours de l’été dernier, par une prolifération d’algues bleues qui peuvent se révéler dangereuses pour l’homme.
C’est le constat fait par le ministre bruxellois de l’Environnement, Alain Maron (Ecolo) suite à mon interpellation sur le sujet en commission de l’Environnement du parlement bruxellois.
Je souhaitais avoir un état des lieux des données recueillies sur l’étendue du phénomène, et connaître les mesures prises pour l’endiguer. L’été 2019, le plus chaud jamais enregistré en Belgique, a connu peu de jours de précipitations, ce qui a provoqué une prolifération de cyanobactéries communément appelées « algues bleues ».
Ces bactéries forment des structures de type micro-algues qui se développent dans les eaux stagnantes. Sous certaines conditions, elles peuvent proliférer très rapidement et former des efflorescences (ou « blooms »). Certaines cyanobactéries produisent des toxines qui peuvent être dangereuses pour l’homme (rares cas de mortalité) et dans une plus grande mesure pour les animaux de compagnie et la faune liée au milieu aquatique.
Selon Alain Maron, Bruxelles Environnement ne dispose pas encore des résultats du monitoring biologique trisannuel quant à la présence de cyanobactéries dans le canal et les trois étangs suivis dans ce contexte. Toutefois, il a pu être constaté que cinq des 54 plans d’eau gérés par Bruxelles Environnement ont été touchés par un bloom d’algues bleues dont les étangs du Leybeek (Watermael-Boitsfort); du Parc Roi Baudouin (Jette); des Pêcheries Royales (Watermael-Boitsfort); du Rouge-Cloître 3 (Auderghem); de Tercoigne (Watermael-Boitsfort).
Toujours d’après le ministre, les étangs communaux qui ont été les plus touchés sont celui du parc des Etangs (Anderlecht) et le moyen étang de la Pede (Anderlecht). M. Maron m’a indiqué que dès qu’un risque de prolifération de cyanobactéries est identifié, Bruxelles environnement installe des panneaux d’affichage ainsi qu’une fiche didactique autour de l’étang afin de mettre en garde les usagers.
Au niveau curatif, des mesures d’urgence peuvent être prises comme la mise à sec de l’étang à titre exceptionnel, en cas de risque pour la santé publique. Cette mesure a été mise en oeuvre pour l’étang moyen de la Pede.
De son côté, le Port de Bruxelles a communiqué que les concentrations relevées dans le Canal au plus fort de la canicule ne dépassaient pas le seuil sanitaire mais la présence d’algues bleues fut la plus impressionnante au regard des étés précédents. Bruxelles Environnement évalue actuellement la possibilité de former son personnel de laboratoire à l’identification des cyanobactéries.
Je reste évidemment attentif à cette problématique et suivrai le dossier les prochaines années.