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Une fois de plus, j’ai eu l’occasion de rappeler au Parlement l’importance de la santé mentale. Nous devons prendre des actions concrètes, rapidement.

Pour rappel, nous plaidions il y a un an pour faire de la santé mentale une cause nationale. Nous continuons à le faire aujourd’hui et nous continuerons à le faire demain. Notre texte déposé il y a un an fut rejeté par la majorité. Pour consulter notre stratégie cliquez ICI.

 

Ci-dessous mon intervention face au Ministre de la Santé, sur la thématique de la santé mentale des enfants et des jeunes, à ne pas négliger :

Monsieur le Ministre,

Il est temps de comprendre l’importance d’être solidaire du bien-être mental d’autrui, quel qu’il soit. Aujourd’hui, nous soulignons l’importance de faire de la santé mentale une priorité, pour les enfants et les jeunes !

Avant tout chose, je voudrais saluer le travail du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Ce  travail doit nous permettre de nourrir nos propres réflexions et surtout l’action du gouvernement bruxellois.

Je salue en particulier l’initiative de Nicolas Janssen qui a permis d’aboutir à ces auditions.  C’est aussi pour moi, l’occasion de rappeler que suite aux Assises de la Jeunesse en 2021, une CIM Jeunesse aura lieu prochainement à la demande de la Ministre Valérie Glatigny.

Je voudrais rappeler les éléments de la Proposition du MR visant à instaurer un plan stratégique global « santé mentale » en Région bruxelloise. Ce texte avait été déposé il y a 12 mois. Il a été rejeté par les partis de la majorité. Pourtant, toutes les propositions formulées à l’époque se retrouvent dans les recommandations dont parle Madame Chabert.

Dans notre stratégie, nous rappelions l’importance de soutenir les jeunes enfants, les adolescents et les jeunes adultes privés de beaucoup de « première fois » et de contacts sociaux.  Tout comme dans le rapport auquel fait référence ma collègue, notre résolution insistait sur le doublement de la prévalence des troubles dépressifs chez les jeunes.

Notre analyse soulignait que (et je me permets de la lire) « les jeunes en attente d’admission à l’hôpital sont deux fois plus nombreux aujourd’hui que le nombre de places disponibles» Je continue… « Les services sociaux sont saturés et ont été rapidement confrontés à l’explosion des situations de violence intrafamiliale ou conjugale. Les enfants et adolescents n’ont pas été épargnés. De manière plus générale, les tensions familiales sont telles qu’une solution d’hébergement alternative doit pouvoir être proposée rapidement et fait partie de l’arsenal des outils d’intervention auprès des jeunes en souffrance. »

C’est pour cette raison que le MR avait demandé au sein de ce parlement AUSSI/EGALEMENT de faire de la santé mentale, une priorité !

Dans notre stratégie, nous plaidions pour des actions concrètes auprès du ministre de la santé. Je vais les citer exactement comme je les ai écrites il y a plus d’1 an et exactement comme elles ont été discutées, ici, même, Madame la Présidente.

  1. De charger l’Institut Bruxellois de Statistique et d’Analyse en collaboration avec la FWB (l’Observatoire de l’Enfance, de la Jeunesse et de l’Aide à la Jeunesse) de mesurer différents indicateurs afin d’établir un diagnostic chiffré et précis de l’impact de la crise sur la santé mentale des jeunes.
  2. de renforcer la prévention et s’assurer que les questions de santé mentale touchent tous les publics, y compris les jeunes via des campagnes adaptées et ciblées, en utilisant les réseaux sociaux, les relais d’influenceurs, etc… Chaque acteur doit être mobilisé par le gouvernement !
  3. De mobiliser tous les leviers possibles pour les jeunes, en partenariat avec la Fédération Wallonie-Bruxelles, notamment
    • la création de nouveaux espaces de dialogues encadrés (Cela a fait l’objet d’un travail approfondi de la FWB)
    • les PMS,
    • les centres parascolaires,
    • les centres sportifs,
    • les centres culturels et même, les centres cultuels.
  1. Enfin, soutenir, en partenariat avec le gouvernement bruxellois, la création de lieux d’hébergement en dehors du milieu familial lorsque celui-ci est débordé, qui permettent d’accueillir très rapidement un jeune en souffrance.

Pour chaque demande formulée il y a plus d’un an, où en êtes-vous svp ? Qu’avez-vous fait concrètement ?

Chers Collègues,

Le travail de la fédération Wallonie Bruxelles me permet d’insister sur ce que je demande depuis de longs mois. Faire de la santé mentale, une priorité ! Présenter cette priorité dans un plan d’actions Région-Cocof à court, moyen et long terme !

Si j’insiste, Monsieur le Ministre, sur la présentation de ce plan stratégique, indispensable à mes yeux ; c’est parce que j’ai l’intime conviction que nous avons besoin d’une vision pour le moyen et le long terme !

Le processus d’altération de la santé mentale va se poursuivre encore plusieurs  longues années. Les acteurs de terrain me rappelaient que la crise financière de 2008 qui a vu des milliers de Belges touchés a eu un impact pendant parfois plus de 10 ans.

D’où la nécessité de partager une évidence pour moi, comme libéral : la santé mentale est un enjeu majeur de santé publique qui appelle une mobilisation collective prioritaire. Nous devons faire de la santé mentale une cause nationale !

Et je pense qu’une telle cause mérite une plus grande mobilisation, Monsieur le Ministre, que l’annexe d’un plan social santé que nous appelons néanmoins de nos vœux.

Je vous remercie.

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