Proposer une heure silencieuse dans les magasins est un projet vertueux socialement et économiquement.
Ce ne sont pas les personnes qui ne sont pas adaptées à l’environnement, c’est l’environnement qui n’est pas adapté. Si la personne est en difficulté, c’est parce que l’environnement n’est pas adapté. Je souhaite changer de paradigme en changeant ces environnements, qui sont par exemple: l’école, l’hébergement, le monde du travail, la mobilité, etc.
Faire ses courses, un acte anodin pour la plupart d’entre nous, peut être source de grande souffrance pour certains.
En Belgique, 100.000 personnes sont, en effet, atteintes de ce qu’on appelle le trouble du spectre autistique. Pour eux, la lumière et le bruit dans les magasins est parfois insupportable. Et beaucoup renoncent à s’y rendre.
Il existe des solutions. En France, en Grande-Bretagne ou en Australie, de nombreuses chaînes de la grande distribution ont instauré des « heures silencieuses ».
Le principe est simple. Durant une plage horaire à déterminer, le magasin s’engage à proposer des moments calmes (moins de lumière, moins de bruit, pas de musique…).
Je souhaite que les magasins en Belgique puissent également proposer ces heures silencieuses.
C’est la raison pour laquelle, après avoir rencontré Comeos (Fédération belge du commerce et des services) et de nombreuses associations liées au secteur du handicap, j’ai déposé cette semaine une proposition au Parlement.
Cette proposition permet aux magasins, d’une part de ramener des clients perdus ou des nouveaux clients. Et d’autre part, de faire des économies d’énergie.
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