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La semaine prochaine (3 au 9 octobre), c’est la semaine des aidants proches.

Pour rappel, un aidant est celui qui apporte de l’aide à une personne de son entourage en raison de son état de santé, d’un handicap ou de son âge. Et il n’est ni un professionnel de la santé, ni un bénévole d’une association.

On estime qu’en Belgique, 10% de la population est aidante. Cela peut être un membre de la famille, un voisin, un collègue.

Les aidants proches sont souvent oubliés dans les politiques de santé. Et c’est une erreur, car sans les aidants, de nombreux belges sombreraient dans la dépression, la pauvreté, la solitude.

C’est la raison pour laquelle, depuis 5 ans, je me bats au Parlement et à la Ville de Bruxelles pour une plus grande reconnaissance des aidants.

Ce combat a d’ailleurs été récompensé puisque, même si nous sommes dans l’opposition à la Ville de Bruxelles, une Motion a été votée à l’unanimité par les partis bruxellois, suite à un texte que j’avais déposé en janvier 2019 sur l’aidance des plus jeunes. L’idée était de faire de Bruxelles une ville jeunes aidants proches.

Nous demandions que le collège s’engage à étudier la possibilité de mettre en place une certaine flexibilité d’horaire dans les milieux scolaires gérés par la Ville pour les jeunes aidants. Car ceux-ci sont parfois en retard pour s’occuper du rendez-vous médical d’un parent malade ou doivent parfois quitter l’école plus tôt.

Nous demandions aussi d’envisager la création de lieux où ils peuvent se retrouver avec d’autres jeunes vivant les mêmes réalités. Le texte demandait encore la mise à disposition de professionnels (assistant social, psychologue…) pour les aider dans leurs démarches et l’engagement d’une personne référente pour les accompagner dans certaines démarches administratives.

Février 2019, la motion a donc été validée par la Ville. Je vais d’ailleurs cette semaine demander au Collège ce qui a été mis en place suite à ses promesses.

Comprendre l’aidance, c’est aussi rencontrer les associations et les professionnels de terrain. C’est la raison pour laquelle, j’ai organisé fin 2020 un cycle de rencontres avec des acteurs de terrain bruxellois sur cette thématique des Aidants proches.

Objectif : dégager des pistes de réflexion pour des actions politiques concrètes.

C’est ce qui a permis, en octobre 2020, la rédaction d’un texte au Parlement bruxellois. J’ai en effet déposé une « Proposition de résolution visant à définir un plan d’actions de mobilisation et de soutien aux aidants proches ».

J’y demandais, entre autres :

  • de mettre en place des dispositifs (certification, formation, alternance, …) dans le cadre d’une politique de l’emploi régional et d’un plan d’action sur les métiers en pénurie, offrant la possibilité de valoriser les compétences acquises par les aidants dans l’accompagnement de leur proche.
  • d’étudier l’extension des titres-services pour la garde des enfants et des personnes âgées en situation de dépendance ;
  • d’encourager les communes à nommer un référent « aidants proches », en charge notamment des mesures à prendre ;
  • de proposer, dans le cadre de la promotion de la santé, des formations pour que les aidants proches prennent conscience de l’importance de leur santé, sachant qu’ils sont généralement plus préoccupés par la santé des personnes qu’ils aident que de leur propre santé
  • Et, très important à mes yeux, de créer et de financer des projets de répit à destination des aidants proches et de rendre plus accessibles les services de répit sur tout le territoire de la Ré

En mars 2021, je me suis encore inquiété d’une situation très injuste à l’égard des aidants.  De 2018 à 2020, en effet, certaines activités étaient partiellement ou totalement remboursées par certaines mutuelles pour les jeunes aidants proches. Ces activités incluaient notamment des stages et des camps de vacances. Pour l’année 2021, cela n’a pas été le cas.

Nous pouvons tous devenir aidants proches demain. Ou avoir besoin de quelqu’un pour nous aider en fonction de notre âge ou de notre santé.

C’est la raison pour laquelle je continuerai à mener ce combat les prochaines années.

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