Je suis intervenu au Conseil communal de ce lundi 6 septembre sur l’importance d’avoir une politique de dératisation digne de ce nom à la Ville de Bruxelles. Retour sur ma question et sur la réponse de l’Echevine ci-dessous.
David WEYTSMAN
Madame l’Echevine,
Plusieurs quartiers de notre Ville ont récemment eu des problèmes d’invasion de rats. Je pense en particulier aux alentours de la station De Wand ainsi qu’au Square Clémentine. Un acteur privé actif dans la dératisation dit constater une augmentation de 30% d’appels à ses services, par rapport à l’année dernière, sur le territoire de la Région.
- Quelle politique de dératisation la Ville de Bruxelles mène-t-elle ?
- En cas d’invasion, comme cela semble être le cas aujourd’hui à certains points stratégiques, quelles mesures prenez-vous ?
- Très concrètement, qu’avez-vous fait ces dernières semaines pour remédier aux problèmes liés à la présence de rats ?
- De quelle manière les équipes de la Ville sont-elles sensibilisées et travaillent-elles à la dératisation ?
- Quels sont les points noirs aujourd’hui ?
- Confirmez-vous qu’il y a effectivement une augmentation de rats sur le territoire de la Ville ? De quel ordre ?
- Quelle coordination existe-t-il avec Bruxelles Environnement et Vivaqua ?
- La Ville participe-t-elle aux deux campagnes annuelles de dératisation (à l’automne et au printemps) de Vivaqua ? De quelle manière ?
Je vous remercie d’avance pour vos réponses.
L’Echevine de la propreté publique
Monsieur le Conseiller communal,
Il y a effectivement une recrudescence des rats dans certaines zones du territoire, mais la cellule Désinfection n’a pas constaté d’augmentation sur l’ensemble de la Ville comparativement aux autres années. Habituellement, les rats vivent principalement dans les sous-sols mais s’aventurent à la surface pour trouver de la nourriture. Les inondations de cet été et les nombreux travaux sur le territoire de la Ville, les font fuir en surface.
Le rat a un rôle à jouer dans notre écosystème grâce à sa consommation de déchets, néanmoins nous agissons activement pour diminuer leur nombre sur notre territoire afin de limiter les nuisances qu’ils peuvent engendrer.
L’accès à la nourriture est facilité pour les rats par les personnes qui jettent leur ordures ménagères dans (ou autour) des poubelles publiques ou encore les personnes qui sortent leurs poubelles au mauvais moment. Notre service fait de son mieux pour garder la Ville le plus propre possible, mais l’incivilité de certains leur complique la tâche.
Pour la dératisation, c’est la cellule Désinfection et les techniciens formés aux différents aspects de la désinfection qui répondent aux plaintes citoyennes. Les interventions reprennent une phase de lutte phytosanitaire (ils vont sur place, établissent et exécutent un plan d’action et effectuent des inspections régulières) et une phase structurelle (modification éventuelle de voies d’accès, gainage, organisation des locaux). Les occupants du bien reçoivent également un coaching. Des campagnes récurrentes se tiennent aussi dans l’espace public ( parcs, places,…). Dans le cas où une augmentation significative de la population est constatée, la cellule augmente la fréquence de passage des équipes et élargit la d’intervention, comme ce fût le cas suite aux plaintes reçues cet été.
Il n’y a habituellement pas de coordination entre la Cellule et Vivaqua, les méthodes de travail et les produits utilisés ne sont pas identiques. Cependant, suite aux inondations des égouts cet été, nous avons également fait appel aux services de Vivaqua, responsables pour la dératisation des égouts. Nous les avons donc, mis en contact avec la cellule Désinfection de la Ville pour une intervention plus efficace.
Enfin, la présence de nourriture dans l’espace public est aussi une problématique sur lequel nous agissons, avec par exemple la mise en place de notre projet de sensibilisation au nourrissage de pigeon et nos distributeurs à graines contraceptives. Cette politique est cruciale pour faire comprendre aux bruxellois que lancer du pain aux pigeons, c’est donner un repas facile aux rats.
Pour améliorer l’accès aux coordonnées du service de dératisation de la Ville de Bruxelles renseignés sous l’onglet Santé, j’ai demandé à les mentionner également dans la rubrique Propreté publique.
Pour conclure, le dérèglement climatique est une réalité et la prolifération des rats est aussi une de ces conséquences. Il nous faut donc aussi lutter contre la bétonisation et éviter que nos égouts soient immergés. Ceci permettra aux rats de rester en sous-sol et de garder notre Ville agréable à vivre pour tous. Un nouveau plan de dératisation sera d’ailleurs développé en 2022 afin de de répondre au problème de manière plus efficace.
Merci.