Bruxelles-Ville: «Une vraie stratégie de relance manque pour les commerces»

Un vrai plan de relance manque pour les commerçants à la Ville de Bruxelles. J’ai donné une interview, avec des commerçants du quartier Saint-Jacques à M.B. de La Capitale pour expliquer la situation. Ce dernier a rédigé un article. Pour être redirigé vers l’article, cliquez ici. Je vous en ai également copié le contenu ci-dessous.

Les commerçants du centre-ville se sentent abandonnés par la Ville de Bruxelles. Contrairement à ceux d’autres communes, ils n’ont pas reçu d’aide financière et ils déplorent un manque de mesures pour encourager la clientèle à revenir dans leurs commerces. Même une pétition signée par 200 commerçants n’a pas eu d’effet. Relayant leur mécontentement, le MR va interpeller la majorité, tout en avançant une série de propositions.

Malgré la fin du confinement depuis plusieurs mois, les affaires ne sont pas redevenues florissantes pour les commerçants du centre-ville. Nous avons rencontré deux d’entre eux, qui travaillent non loin du boulevard Anspach. Ils mettent en cause la Ville de Bruxelles. « Fin juin, on s’est inquiété de ne rien voir venir pour soutenir les commerçants bruxellois  », explique Xavier (Be Color). « Alors qu’il n’y avait plus de touristes et que le centre avait été transformé en zone 20. On voyait plein de villes prendre des mesures et nous, on a juste reçu des autocollants, du gel et des masques  ! » Avec d’autres, il a voulu se faire entendre. «  On a décidé d’écrire un courrier au collège de la Ville. En quelques jours, on a réussi à le faire signer par quelque 220 commerçants. Dans ce courrier, on lui demandait de nous aider, avec une vraie stratégie de relance et en prévoyant une indemnisation pour les commerçants indépendants. » Et de faire une comparaison très concrète avec une grande ville wallonne. «  Mons a accordé une indemnité de 5.000 euros aux commerçants et même de 7.500 euros pour les commerces horeca. Or, ici dans le quartier on est une majorité de petits indépendants et on contribue à l’attractivté de la ville.»

Suite à leur démarche, ils ont été reçus par le bourgmestre Philippe Close (PS) et l’échevin du Commerce Fabian Maingain (DéFi). «  Ils nous ont dit que la Ville mettait 6 millions sur la table, en nous demandant de revenir avec nos idées. »

Sur base de ce budget, les commerçants ont avancé une double proposition. « Que 3 millions soient consacrés à une agence de communication qui consacre 500.000 euros pour chacun des 6 quartiers. Et vienne avec des idées en matière de mobilité, attractivité signalétique…pour attirer les clients. » Les trois autres millions permettraient d’accorder 1.000 euros aux quelque 3.000 commerçants, hors alimentation, grandes chaînes et locataires de la Ville (qui ont bénéficié d’une remise de loyer).

« Donc, en fonction du budget proposé, on demandait un plan de vision à long terme avec une aide de trésorerie pour survivre en attendant les résultats de la relance », ajoute Julia, de la bijouterie Arcane. Une proposition qu’ils disent avoir rentrée à la mi-juillet. Sans être entendu. « On nous a répondu qu’une prime était discriminante », reprend Xavier. «  Et puis il y a eu cette carte (Interparking) proposant du parking à moitié prix…Cela voulait dire que même un plombier allant travailler pouvait en bénéficier  ! On aurait trouvé plus malin de donner des bons aux commerçants leur permettant de donner une heure de parking à leurs clients pour toute dépense d’au moins 30 euros. Cela aurait favorisé les achats. »

Tous deux citent une série de commerces des environs qui ont déjà fermé leurs portes. « Cela fait peur et beaucoup de commerçants des environs sont découragés. »