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J’ai questionné le Ministre Alain Maron pour connaître l’impact de la crise Covid-19 sur les structures de soins palliatifs. Voici ci-dessous ma question et la réponse du Ministre.

Question

Monsieur le Ministre,

A domicile, en maison de repos ou en milieu hospitalier, la crise impacte toutes les  structures de soins palliatifs. En temps normal, près de 20% des patients hospitalisés et 15 % des résidents en maison de repos sont susceptibles d’en bénéficier. C’est dire s’il est primordial qu’ils disposent du soutien et du matériel adéquat. Les bombonnes d’oxygène se vident dans les maisons de repos, il manque également des oxyconcentrateurs afin de fournir de l’oxygène pour les patients à domicile. La fin de vie des patients se déroulerait dès lors dans la souffrance que ce soit physique, dû au manque d’oxygène ou psychologique dû à l’éloignement des familles.  Se pose également, la question des difficultés psychologique rencontrées par les soignants face à cette fin de vie très difficile de leurs patients.

Mes questions sont les suivantes :

  1. Quels soutiens renfoncés aux services de soins palliatifs dépendant de la Cocof ?
  2. Quelles coordinations organisées ? Quels besoins vous ont-ils relayé ?
  3. Quelles mesures sont prises afin d’éviter toute pénurie de matériels ?
  4. Quelles mesures renforcées pour soutenir le personnel afin qu’il puisse accompagner, de manière digne, la fin de vie de leurs patients?
  5. Quels soutiens psychologiques renforcés pour ce personnel ?

Je vous remercie.

Réponse

Monsieur le Député,Je vous remercie pour vos questions.Cinq services sont agréés par la CCF en tant que service de soins palliatifs et continués. Ces services ont des profils différents tant dans leur offre que dans leur champ d’activités. Le soutien apporté tient compte de ces différences. Il s’agit de soutenir les services qui mettent leur personnel en télétravail et de veiller à la distribution de matériel de protection et d’organiser le dépistage des travailleurs lorsque ceux-ci sont au contact des patients.

En terme de coordination, la CCF a pour interlocuteur principal la Fédération bruxelloise pluraliste des soins palliatifs et continués, agréée comme organisme de coordination, et qui chapeaute l’ensemble des services bruxellois, en ce compris les services dépendant de la Cocom ou de la VGC. Les besoins des services agréés par la CCF ont été pris en considération par un ou plusieurs entretiens individuels avec chaque service et un entretien avec la Fédération. Ces entretiens ont fait ressortir les ressentis des services qui sont plus négatifs pour les équipes en première ligne, évidemment. Il y a une grande implication des travailleurs dans leur ensemble, mais la crainte augmente avec la perspective du déconfinement. Cette crainte est surtout celle de contaminer les patients vu que personne ne savait en début de crise s’il était porteur ou non du virus. Les besoins relayés auprès des autorités sont donc ceux du matériel de protection des travailleurs en première ligne et du dépistage. Un seul service travaille en maison de repos où les conditions de travail sont plus difficiles qu’au domicile et dépendent de la Direction de la Maison de repos et non de la CCF.Il est à noter que les services de première ligne sont Aremis et Continuing Care : ces deux services ont bénéficié en début de crise d’un soutien en matériel via la Commission communautaire commune (l’asbl Sémiramis qui est «l’association soeur» d’Aremis et Continuing Ca re, sont également reconnues en Cocom).

Les besoins en matériel ont été répertoriés et rencontrés par la distribution de masques coordonnée par la Task Force « santé » qui regroupe l’ensemble des autorités bruxelloises. Les autres besoins, tels que ceux liés au télétravail, sont rencontrés dans le cadre du Fonds Covid49, créé au bénéfice de l’ensemble des secteurs reconnus par la CCF.

En matière de soutien psychologique au personnel, tout d’abord il faut savoir qu’il s’agit de compétences déjà propres à toutes ces équipes, et qu’elles fonctionnent souvent avec leur(s) propre(s) psychologue(s). Mais la CCF a également soutenu la mise en place d’une ligne d’écoute téléphonique de soutien aux usagers mais aussi aux professionnels créée pour l’occasion par la Ligue bruxelloise de santé mentale. Nous réfléchissons encore aujourd’hui à d’autres moyens à dégager pour renforcer encore ce soutien dans les mois à venir et éviter que ces équipes de supports aux acteurs de première ligne et de MRS ne tombent pas eux-mêmes en burn-out.

Le service de soins palliatifs « Cefem », agréé pour la mission de formation et d’accompagnement psychologique, profite de l’arrêt total de son activité pour proposer aux maisons de repos avec lesquelles il travaille habituellement un soutien psychologique pour le personnel et prépare l’après Covid-19 via la création de modules de formation sur les situations traumatiques et l’accompagnement du deuil.J’espère que ces réponse aura permis de répondre à vos interrogations.

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